Le Graffiti
Qu'on le veuille ou non, le graffiti-writing, pratique qui consiste à écrire ou peindre son nom, fait aujourd'hui partie de notre vie.
Il fédère de façon paisible des gens de tous pays, de toutes origines culturelles ou sociales, de différentes générations, dont le point commun - et le seul souvent - est l'intérêt et le goût pour l'esthétique de la lettre.
Il reste pourtant trop souvent décrié, voire combattu, puisqu'il est avant tout, et à tort, assimilé à des conflits sociopolitiques. On le considère comme un simple hobby, un passe-temps pour des "jeunes" en mal-être, et - hélas ! - rarement comme une culture artistique à part entière; à l'instar du new-art, du Bauhaus ou de l'impressionnisme en leur temps. Dans le cas le plus favorable, on lui donne le titre de subculture - équivalent méprisant de " sous-culture ".
Pourtant, ils ne sont pas rares les regards esthètes et extérieurs qui le commentent, l'analysent, voire l'autopsient, le détournent, le dénaturent ... ce qui prouve finalement son intérêt. Plus rare encore est une vision de l'intérieur par les créateurs du writing, devenu un art à part entière. Et ne parlons pas d'une véritable approche artisitique, quasiment inexistante, puisque trop souvent le graff n'est évoqué que dans le cadre de l'illégalité ou de la répression, ou en le réduisant à son instrument premier - la bombe -, et non pas doté d'une volonté esthétique et créative.